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  • Photo du rédacteurFlorence Fouéré

Le piège de l'entrepreneuriat spirituel au féminin

Dernière mise à jour : 19 avr.

Connais-tu le piège de l’entrepreneuriat spirituel au féminin ?


C’est un piège invisible, un peu comme celui de l’histoire de la grenouille qui finit ébouillantée, à coup de micro doses d’eau bouillante chaque jour dans son eau froide.


Bref, c’est un piège dans lequel j’ai bien failli tomber et qui est tellement répandu que je ne pouvais pas ne pas en parler.


On ne naît pas entrepreneure spirituelle, on le devient au fil d’un parcours personnel et professionnel souvent chaotique.


Généralement d’ailleurs, avant d’être une entrepreneure spirituelle, on est une salariée investie. Souvent décalée, sensible, empathique, avec un cerveau droit bien plus actif que le gauche, une faculté hors norme à s’adapter, un mal fou à trouver sa place et encore plus à comprendre le sens profond de notre contribution.


Dans le pire des cas, l’expérience salariée se solde par un burn out, et dans le meilleur par une épreuve un peu plus lourde que les autres, la goutte de trop. Dans tous les cas, l’entrepreneuriat apparaît comme la seule issue possible, la voie royale vers la liberté de dire et de faire, le Graal pour ces femmes pleines de ressources et de richesses, mais complètement hors des clous.


Alors elles créent leurs services, dans le domaine de l’accompagnement généralement, et elles finissent par trouver leur place, dans un monde nouveau qui ne rejette pas leur atypicité mais qui au contraire, la valorise. Cela fait tellement de bien…


Sauf qu’au fil des années, de manière imperceptible mais bien réelle, ce monde nouveau devient LEUR monde unique :


un monde d’en haut, où l’invisible efface le monde visible...

un monde ultra féminin, où l’on finit par se couper du masculin...

un monde qui regarde de haut celles et ceux qui ont fait moins de chemin...

un monde qui rejette l’univers des entreprises, forcément toutes patriarcales...

un monde en apparence yin où pourtant règnent en maîtresses certaines entrepreneures bien plus souffrantes que spirituelles...

un monde en dehors duquel on n’a plus sa place si durement obtenue...


Alors on finit par vivre dans un microcosme, avec un langage, des codes et des schémas de pensée bien spécifiques.


La vie dans ce monde nouveau n'est pas toujours rose. Elle manque cruellement de "vraie vie", faite de désaccords, de nuances, de contradictions et de différents niveaux de conscience.


Elle manque aussi de pragmatisme et d'abondance véritable.


Pourtant, l'on se jure que jamais, Ô grand jamais, l'on ne retournera dans le monde corporate, ni en tant que prestataire, ni en tant que salariée.


Mais derrière le petit orgueil apparent se cache en réalité une grande peur...


La peur d'être rejetée de nouveau par un monde dont elles sont devenues totalement étrangères.


Pourtant, à l'origine, elles voulaient créer leur entreprise pour impacter le monde et lui être utile.

Ce même monde qu'aujourd'hui elles fuient alors qu'il a tant besoin d'elles et de tout ce qu'elles ont travaillé, nettoyé, appris et transcendé au cours de leur périple.


Ce même monde qui lui aussi a changé, durant tout ce temps où elles s'en éloignaient chaque jour un peu plus.


On ne peut construire le monde de demain en créant un monde à côté du monde, en vivant en vase clos, entre pairs, dans une sorte de Paradis illusoire.


On ne peut que le construire à partir du monde existant, fait de disparités, d'imperfections, de décalages et d'humanité.


Le monde de demain a besoin que ces entrepreneures spirituelles assument un leadership d'un genre nouveau.


Leur incubation est terminée.


A chacune d'elles, à chacune d'entre nous, de déployer, dans le monde réel, avec autant de puissance que d'humilité, ce pourquoi nous nous sommes transformées au cours de ces longues années.




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